Éduquer sans punir – Vous est-il déjà arrivé de punir votre enfant ? Je parie que la réponse est oui ! Loin de moi l’idée de vous blâmer, puisque moi aussi, démunie face à certaines situations et ne sachant plus comment réagir, j’ai déjà puni mon fils.
La dernière fois que c’est arrivé, non seulement il était super triste et fâché contre moi, mais en plus, il a recommencé la même bêtise quelques jours plus tard (et moi, j’ai biiiien culpabilisé !) Bref, pas vraiment convaincue de mon truc, je me suis mise à chercher et à tester des alternatives à la punition. Voici mes petites trouvailles.
Éduquer sans punir – Pourquoi est-il préférable d’éviter les punitions ?
Quand j’étais petite, j’oubliais régulièrement mes cahiers à l’école et je ne pouvais donc pas faire mes devoirs du soir chez moi. En arrivant à la maison, ma mère s’en apercevait et elle me punissait. Et vous savez quoi ? Ça ne servait à rien puisque le lendemain ou presque, je les oubliais de nouveau… Aujourd’hui, je peux le dire (pardon maman) : je préférais ne pas avoir de dessert plutôt que de faire mes devoirs !
Mon cas n’a rien d’exceptionnel : si une punition est légère, l’enfant préférera sûrement la subir pour obtenir ce qu’il veut. Au contraire, si elle est trop forte, elle aura des conséquences sur l’état psychologique (ou physique) de l’enfant. Le risque est de tomber dans une escalade de violence et de maltraitance et personne ne souhaite en arriver là, évidemment !
Punir un enfant, c’est créer des frustrations, élever son niveau de stress. Ce stress finira probablement par engendrer des comportements de plus en plus difficiles à gérer. Bref, la punition est contre-productive ! Et le risque, c’est qu’elle finisse par dégrader la relation que vous avez avec votre enfant, mais aussi son estime de lui-même.
Éduquer sans punir – N°1 : Utilisez “je” plutôt que “tu”
Votre enfant s’est mal comporté ? La première chose que vous pouvez essayer de faire, c’est de faire attention à la manière dont vous vous adressez à lui et pour cela, vous pourriez éviter d’utiliser ce qu’on appelle le “tu” accusateur.
Petit exemple : Vous débarquez dans le salon et là vision d’horreur… Votre petit Bibou est en train de grimper sur la bibliothèque ! Ni une ni deux vous l’attraper pour le poser par terre en lui disant : « Tu fais n’importe quoi ! Tu vas tomber ! Tu t’es pris pour Spiderman ou quoi ?! Va au coin tout de suite ! » Votre petit chou se sent agressé, il ne comprend pas pourquoi vous vous mettez dans cet état, il commence à pleurer et vous à crier, bref vous voilà parti pour passer une super soirée !
Essayons maintenant autre chose en utilisant la première personne afin d’exprimer votre ressenti et ce qui vous déplaît. Cette fois, en rentrant dans le salon, vous pourriez dire “Olala, je n’aime pas te voir grimper sur la bibliothèque comme ça, je préfère que tu me demandes si tu as besoin d’attraper un livre en haut, car j’ai très peur que tu tombes et que tu te fasses mal.”
En privilégiant l’usage de la première personne, vous parlez bien d’un comportement et non pas de votre enfant en lui-même. La différence est très importante, parce qu’elle n’est pas dévalorisante. Avec cette approche. Vous n’émettez pas de reproche ou de jugement sur votre enfant, vous faites en sorte qu’il comprenne votre réaction et qu’il ne recommence pas.
Éduquer sans punir – N°2 : Le temps calme
La tension monte à la maison ? Votre enfant s’agite et commence à faire toutes les bêtises possibles et inimaginables ? Stoooop ! Proposez-lui de s’isoler un moment ou de faire un temps calme au lieu de lui imposer une punition. Il peut par exemple aller s’allonger quelques minutes avec un livre ou se poser dans sa chambre avec son Kit de retour au calme. Bon, vous le savez, cette technique ne marche pas à tous les coups ! Elle dépend beaucoup de l’âge et du tempérament de votre enfant…
S’il est trop agité, vous pouvez vous isoler avec lui. S’il crie, répétez-lui calmement que vous allez rester avec lui pour l’aider à se calmer. Réguler ses émotions est une chose difficile pour les enfants (et même pour les adultes !). Prendre une pause permet de retrouver ses esprits. Après cela, vous pourrez entamer le dialogue pour reparler de la bêtise lors d’un petit Conseil de famille.
Éduquer sans punir – N°3 : L’écoute active
Votre enfant vient de balancer toutes les pièces de son puzzle par la fenêtre ? Essayez de rester calme et demandez-lui d’expliquer son geste. Votre bambin vous répond : “Il fait que de m’énerver ce puzzle !”. Reformulez pour l’inciter à parler, à réfléchir et à mettre des mots sur ce qu’il ressent “Tu n’arrivais pas à le faire et ça te met en colère, c’est ça ?”.
En vous mettant dans une posture d’écoute active, vous permettez à votre enfant de prendre du recul sur une situation et de comprendre sa réaction. Vous pourrez ensuite trouver une solution au problème ensemble et faire en sorte que cette situation ne se reproduise pas.
Éduquer sans punir – N°4 : Proposez à votre enfant de réparer sa bêtise
La plupart des bêtises sont réparables :
- Quand on casse un objet, il est parfois envisageable de recoller les morceaux ;
- Quand on blesse quelqu’un, il est toujours possible de s’excuser ;
- Quand on salit un endroit, on peut toujours le nettoyer…
Alors, quand notre enfant fait une erreur, nous pouvons lui donner l’opportunité de la réparer. Laissez-le chercher par lui-même des solutions en lui posant simplement la question : comment pourrais-tu faire pour arranger les choses maintenant ?
Et s’il ne trouve pas de réponse à cette question, proposez-lui des alternatives et laissez-lui le choix de la manière de réparer ce qu’il a fait.
Voilà, j’espère que ces quelques propositions vous aideront à éviter de punir votre enfant. Comme toujours, armez-vous de patience et persévérez… Courage, vous allez y arriver !
Mathilde - Plume d’or de la team Gigogne
Malgré sa formation d’éducatrice de jeunes enfants, elle aussi galère à élever les siens au quotidien ! Mathilde écrit pour proposer modestement quelques astuces aux parents et leur donner confiance en leur parentalité. Passionnée par les livres pour enfants, la gastronomie (pas pour cuisiner, plutôt pour la manger), mais véritable quiche en organisation, elle est accro aux produits de l’Atelier Gigogne et aux jeux de mots !
